Pour une mobilité durable - Lettre à la Société de transport du Saguenay (STS)

Compte-rendu d'une rencontre citoyenne d'Unissons Saguenay sur la mobilité durable

Lien vers l'article dans Le Quotidien : https://www.lequotidien.com/actualites/2025/03/27/sts-unissons-saguenay-plaide-pour-lequite-W34FBWQOGVDHTMIMFMGHRYQJKQ/

Lien vers l'article de RueMorin : https://ruemorin.com/2025/03/27/unissons-saguenay-47/

Cette lettre fait suite à la discussion citoyenne d’Unissons Saguenay sur la promotion de la mobilité durable. Cette lettre a été présentée lors de la plus récente séance du conseil d’administration de la STS, le 24 mars dernier (Association du transport urbain du Québec / Société de transport du Saguenay).

Saguenay, QC

Aux membres du conseil d’administration de la Société de transport du Saguenay (STS),

Unissons Saguenay a organisé le 4 mars dernier une discussion citoyenne sur la mobilité durable. De cette réunion sont ressortis plusieurs points que nous vous soumettons ici.

Le fonctionnement actuel de la STS vise la rentabilité. Or, la mobilité est un besoin auquel il faut répondre. Les résident.e.s de Ville de Saguenay, quels que soient leur âge et leurs capacités physiques, mentales ou économiques, devraient pouvoir circuler de manière adéquate sur le territoire de la Ville. On ne demande pas aux routes carrossables, ni même aux stationnements d’être rentables ; offrir un système de transport efficace et fonctionnel est donc une question d’équité.

Dans ce même souci d’équité, les entreprises – dont les employé.e.s bénéficient d’espaces de stationnement gratuits – pourraient du reste aider au financement du transport en commun. Revoir le transport scolaire avec le Centre de services scolaire De La Jonquière pourrait non seulement apporter une telle contribution, mais pourrait également habituer les élèves à utiliser le transport en commun municipal.

En outre, la mise en place du transport à la demande a occupé beaucoup de place dans la discussion. Il semblerait que le ressenti des usagers soit radicalement différent de celui des dirigeants de la STS. Une compilation des données d’utilisation régulière, correspondant à divers moments de l’année et de la journée et par secteur est nécessaire pour avoir un portrait juste, portrait sur lequel la STS pourrait s’appuyer pour apporter les correctifs nécessaires et répondre aux préoccupations des citoyen.ne.s pour avoir l’heure juste.

Toutefois, on peut déjà affirmer que c’est un service qui se révèle intéressant dans un contexte de faible densité mais qui ne peut pas être l’unique moyen de transport en commun. Il semblerait qu’il faille en revoir le fonctionnement, trop lourd actuellement, et l’associer à d’autres services :

• Taxis-bus les soirs et fins de semaine (cf. Ville de St-Félicien) ;

• Navettes pour certaines activités (par exemple : des festivals, le Mont-Jacob les soirs de spectacle, les jours de conseil de ville et en fin de semaine pour les expositions, etc.) ;

• Trajets directs de terminus à terminus (lignes inter-arrondissements).

  
  

Favoriser le transport en commun est aussi une nécessité pour répondre à l’urgence climatique. Il faut donc non seulement offrir un service efficace, mais aussi faire en sorte qu’il soit connu, attractif et pratique. Ceci nécessite de :

• Diffuser l’information sur les trajets, les horaires, les arrêts d’autobus de manière autre que numérique. Tout le monde ne dispose pas d’Internet dans sa poche ;

• Proposer un affichage adéquat des prochains arrêts dans les autobus (cf. Réseau de transport de la Capitale) ;

• Faire de la publicité pour le transport en commun… ailleurs qu’à l’intérieur des autobus ;

• Faire de la sensibilisation auprès des jeunes du secondaire ;

• Penser les tarifs en fonction de la clientèle. Pourquoi pas une passe jeunesse plus économique, voire la gratuité, au moins pendant l’été ?

• S’assurer de l’accessibilité en tout temps et de la sécurité des arrêts d’autobus ainsi que de l’entretien des abri-bus.

Certaines villes offrent la possibilité de payer son trajet par carte de débit ou crédit directement dans l’autobus. Il s’agit d’un moyen beaucoup plus pratique que l’actuel fonctionnement, qui exige une planification et soit de se déplacer vers un point de vente, soit d’utiliser les ressources numériques 48 heures à l’avance.

Diversifier les services de la STS apparaît essentiel. L’auto-partage est un service qui complète bien le transport en commun. Comme cela exige un certain achalandage, il faudrait travailler en partenariat avec des institutions et entreprises pour que celles-ci s’engagent à utiliser le service. Il semblerait que l’UQAC, le Cégep de Chicoutimi et le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean aient d’ores et déjà demandé d’étudier la mise en place d’un tel service. Les citoyen.ne.s de la rencontre du 4 mars et ceux et celles qu’Unissons Saguenay représentent le demandent aussi. Le vélo-partage est un service qui pourrait quant à lui être bonifié.

Enfin, il apparaît important aux participant.e.s de cette discussion qu’un.e chauffeur.euse d’autobus soit membre du C.A. de la STS, en dehors de toute représentation syndicale, afin de représenter la réalité du terrain.

Unissons Saguenay, au nom de ses membres et des citoyen.ne.s présent.e.s à la rencontre espère que ces pistes de solution trouveront écho parmi vous et souhaite voir s’améliorer le service essentiel que vous dirigez.

– Le comité de coordination d’Unissons Saguenay

Unissons Saguenay est un parti politique municipal progressiste et environnementaliste qui regroupe des citoyen.ne.s désirant défendre des idées innovantes et audacieuses concernant l'environnement, l'économie sociale, la culture, l'urbanisme et les services municipaux. www.unissonssaguenay.com