Compte-rendu des ateliers participatifs de la STS

La STS a dernièrement organisé plusieurs ateliers et rencontres avec les citoyennes et citoyens afin de leur communiquer les orientations de la société de transport et de discuter des attentes de la population. Bien que l’on n’atteigne pas le « cocktail transport » proposé par Unissons Saguenay aux dernières élections, il y a clairement de bons pas de faits, dans la bonne direction.

En résumé :

• Autobus à la demande pour le secteur de La Baie dès l'an prochain, avec deux autobus en stationnement dans des points névralgiques et une application + un numéro de téléphone pour réserver son trajet. Ce projet-pilote servira de base pour voir si ça répond aux besoins et attentes et envisager éventuellement un déploiement progressif du programme dans plusieurs secteurs.

• Moins (voire plus du tout) de lignes fixes dans ces secteurs, sauf pour s'arrimer avec le reste de la ville, notamment aux terminus. Par contre, des secteurs actuellement non desservis vont être inclus dans les possibilités de transport à la carte (par ex. le Camping Au Jardin de mon Père).

• Les véhicules et le personnel libérés vont pouvoir augmenter l'offre de service dans les secteurs à plus forte densité de population. Il reste à déterminer, en s’appuyant d’ailleurs sur les consultations avec les citoyen.ne.s, si ce sera plus de fréquence, des horaires allongés et/ou des passages plus réguliers sur l’année. Les responsables des présentations ont démontré une belle écoute des besoins par rapport au temps d'attente, à la fréquence, aux horaires, aux changements jugés aberrants l'été… et reconnaissent que le manque de sécurité et de fonctionnalité des lieux d'attente (pas de trottoir, pas d'abribus...) est un enjeu à travailler.

• Toute la flotte deviendra progressivement électrique. Mais en attendant, il se peut qu'on doive acheter quelques véhicules au diesel. Rappelons qu’en raison des particules fines, le diesel n’est pas forcément un choix meilleur que l’essence, son seul réel avantage étant son prix. Unissons Saguenay ne peut donc qu’espérer que la STS n’aura pas à y recourir.

• Le désir est exprimé de trouver des moyens pour informer la population des services offerts mais aussi d'informer les usagers le long du parcours. L’idée a été soumise qu’en plus de l'application, des panneaux soient installés sur les poteaux montrant à quel endroit on est, sur le parcours de quel autobus, dans quelle direction on va, ainsi que l’horaire des passages. Le numérique n’est pas forcément accessible à tous, surtout lorsqu’on est rendu dans les rues. C’est malheureusement un coût immédiat pour un rendement dont on ne peut mesurer tous les impacts… À suivre !

• Il a été discuté de l’option d’offrir des bornes d’achat et de recharge des titres de transport à des emplacements stratégiques, comme les terminus (ce que Unissons Saguenay pense être le minimum), mais les coûts semblent en éliminer la possibilité. Rappelons que pour l’instant, on peut recharger lesdits titres de transports dans les bibliothèques municipales et par internet.

• Augmentation du nombre de bornes de vélopartage. C’est bien, mais le nombre de vélos et de bornes annoncé nous paraît très en deçà des besoins d’une population de près de 148 000 habitants !

• Malheureusement, pas de programme d'autopartage en vue.

• Mise en place progressive du programme sur…10 ans.

Unissons Saguenay se réjouit de voir que les choses évoluent dans le bon sens, mais aimerait une nette accélération du processus et suggère que l’on développe encore davantage le transport collectif sous diverses formes, en plus de multiplier les corridors de transport actif et d’offrir enfin l’autopartage sur le territoire de Saguenay. Cela permettrait à bon nombre de citoyennes et citoyens de se passer de l’auto personnelle qui, même électrique, reste l’un des grands fléaux pour l’environnement… facile à limiter avec une réelle volonté politique.

Unissons Saguenay invite par ailleurs ses membres à participer en grand nombre aux diverses consultations organisées par la conseillère et les conseillers municipaux, par la Ville et par ses organisations partenaires, sur tous les sujets. Parce qu’il n’y a pas qu’avec notre bulletin de vote que l’on peut faire changer les choses : notre voix doit être entendue dans toutes les instances possibles si on veut qu’elle soit prise en compte !