Réaction à l'article du Quotidien : La solution à Saguenay, un parti

Voici notre réponse à l'article paru le 8 février 2024 dans le Quotidien, pour voir l'article

Monsieur Saint-Hilaire, votre éditorial du 8 février soulève une question très pertinente : aurait-on avantage, à ville Saguenay, à faire une place plus importante aux formations politiques ? En tant que secrétaire d’Unissons Saguenay, vous aurez certainement deviné à quelle enseigne je loge. Je crois sincèrement que les formations politiques municipales favorisent la vie démocratique et la participation des citoyennes et des citoyens à ce gouvernement de proximité.

Militer au sein d’une formation politique municipale permet de construire une véritable vision du vivre ensemble de notre communauté. Nous organisons régulièrement des événements publics de discussion et de réflexion sur les enjeux qui, selon nous, doivent intéresser le gouvernement municipal. D’ailleurs, à ce sujet, nous tenons un café discussion sur le transport collectif et la mobilité durable le 25 février prochain, dès 10 h, au Moulin à Cie. Nous invitons tout le monde intéressé à débattre de ce que peut faire Saguenay dans ce dossier.

Le fait est que, dans une formation politique saine, la plate-forme électorale doit être construite par l’apport des membres. Cet aspect d’un parti permet de développer une vision plus profonde du développement de notre communauté : un candidat indépendant, malgré toute sa volonté, n’arrivera jamais à une plate-forme aussi riche que celle d’un collectif.

En ce sens, vous avez raison d’avancer que les élues et les élus d’un parti doivent des comptes à leurs électeurs et aux membres de leur formation politique. Ce qui oblige une attention globale du bien-être de la municipalité. Par contre, je ne suis pas totalement d’accord avec l’image de « berger » d’un troupeau que vous utilisez. La personne qui brigue la mairie doit indéniablement posséder des qualités de leader rassembleur. Mais l’idée de s’appuyer sur une majorité contrôlée de conseillères et de conseillers de son parti revient à répéter l’erreur de la gouvernance d’une seule personne.

Un leader qui a évolué au sein d’un parti politique municipal a plus de chance d’avoir développé la diplomatie et l’esprit rassembleur lui permettant de mobiliser un conseil municipal, même si ce dernier n’est pas contrôlé par son parti. Le premier mandat de Maxime Pedneaud-Jobin, ancien maire de Gatineau, en est un bel exemple. Devant un conseil municipal majoritairement hostile à son parti, monsieur Pedneaud-Jobin a su construire un plan d’action du conseil et, ainsi, rendre fonctionnel un groupe qui aurait pu être chaotique. Il a d’ailleurs partagé cette expérience avec nous lors de l’activité « Surprise parti » que l’ERD et nous avons tenue en octobre dernier. Vous pouvez visionner la captation de l’événement sur les ondes de MAtv.

En somme, je crois qu’il est essentiel de lancer un appel aux citoyennes et aux citoyens de ville de Saguenay. Il existe déjà 2 partis politiques : impliquez-vous ! Devenez membre du parti qui représente le plus vos idées et vos valeurs. Participez aux tribunes mises en place par ces formations. Ou même, créez votre propre parti si vous ne vous reconnaissez ni dans l’Équipe du Renouveau Démocratique, ni dans Unissons Saguenay. Nous croyons que la pluralité des opinions doit exister pour enrichir le débat public.

Merci, monsieur Saint-Hilaire, d’avoir soumis cette question.